

Rouler pendant 10 heures à travers un pays inconnu permet d’en avoir un petit aperçu. Tout petit et fugace. Une vision de spectateur, un peu comme si nous feuilletions un album photo.
De ce long trajet, il me reste quelques impressions et sentiments un peu confus.
D’abord, il y avait peu de véhicules. La possession d’une voiture est réservée à un petit nombre. La plupart des gens sont donc piétons. Lents ou rapides, seuls ou en groupe, pieds nus ou chaussés, en marchant ou en courant …. Ils nous font réaliser que nous ne marchons plus.
Nous avons aussi découvert la conduite « au klaxon » qui permet au chauffeur de ne pas ralentir lorsqu’il double mais qui oblige les piétons, charrettes, motos, voitures, camions … à se pousser pour le laisser passer. Nous roulions pendant de nombreux kilomètres avec pour paysage des collines d’herbes sèches à perte de vue, parfois des rizières aux creux des vallons et en rencontrant très peu d’autres véhicules. Puis soudain nous arrivions dans un village ou une petite ville et là, c’était la foule et l’activité de tous côtés. Mais le chauffeur ralentissait à peine et cela semblait être habituel.
Tous les 3, nous avons été plutôt silencieux, c’était peut-être notre manière d’assimiler. Mais notre silence était largement couvert par la musique malgache à plein volume. Depuis, nous avons découvert qu’écouter la musique très fort est relativement courant ici.
Entre 2 phases de sommeil, voilà la collection d’instantanés que je n’ai pas photographiés :
- une fillette assise sur un talus coupant des herbes sèches avec une faucille.
- des charrettes tirées par des zébus, beaucoup.
- une maison turquoise isolée
- un piéton coureur chaussé de sandales en plastique
- des porteuses de panier, sur leur tête
- un vieil homme qui avance en boitant
- un père qui marche à côté de son fils de 3 ou 4 ans
- de très jeunes femmes qui portent des bébés dans des pagnes sur leur dos
- deux enfants qui jouent dans des caisses en plastiques en guise de voitures
- un papa qui porte son bébé et une ombrelle violette pour le protéger du soleil dans l’autre main
- la fumée, l’odeur de brûlé et les restes d’incendies
- une maman assise au bord de la route allaitant son bébé







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