Dès notre arrivée, « Grand V » a pris très à cœur de nous trouver un véhicule. Il y pensait avant de partir et nous imaginait déjà en 4L. D’après nos renseignements, c’était une voiture facile à trouver, qui passe partout même lorsque les routes sont coupées, boueuses ou impraticables … Exactement ce qu’il nous fallait et tellement plus amusant que les gros 4×4 ! ( Tellement plus dans nos moyens aussi ! )

Nous n’étions là que depuis 2 jours, quand une après-midi, il est parti marcher dans la ville à la recherche de contacts qui pourraient l’aider à trouver le véhicule de nos « rêves ».

Voici un compte-rendu approximatif de ce qu’il m’a raconté.

Il est d’abord allé dans une boutique vendant des pièces de véhicules et a annoncé qu’il cherchait une voiture « ancienne, l’extérieur ne compte pas, je veux un bon moteur, que je pourrais bricoler ». Quelqu’un s’est proposé pour l’accompagner dans un garage pour rencontrer un gars qui vendait une 4L. La personne n’était pas là mais un autre mec lui a indiqué un autre garage, où il s’est rendu, toujours accompagné de la première personne. A cet endroit, il a vu une 4L en mauvais état mais on lui a indiqué une autre adresse. Là-bas, se trouvait le type qu’il devait rencontrer qui connaissait un gars qui travaillait chez un mec qui connait un type qui vend une 4L… Finalement, « Grand V » est rentré en ayant vu 4 voitures trop chères et en mauvais état mais avec les coordonnées d’un italien propriétaire d’une 4L. Ce récit est un peu confus mais assez représentatif de l’après-midi en question et de ce qui en est sorti. Trouver une voiture en bon état et à un prix correct n’est pas simple.

Mais l’italien a rappelé le lendemain et nous a emmené à la plage pour nous faire essayer sa 4L.  Elle n’était pas formidable, « Grand V » l’a négociée. Et son propriétaire a accepté de nous la céder. Pour finalement la vendre à quelqu’un d’autre.

Une semaine était écoulée, nous étions toujours piétons.

Entre-temps nous avons essayé de devenir cyclistes. Mais de boutique en échoppe, de dépôt en garage, notre choix était réduit. Des vélos chinois, neufs, clinquants, chers et de mauvaise qualité ou des vélos anciens, de bonne qualité, mais que leurs propriétaires n’acceptent pas de céder. Ou encore des vélos à vendre mais tellement irrécupérables que même donnés, nous ne les prendrions pas (et ceux qui nous connaissent bien, savent que c’est surprenant et peuvent en imaginer l’état ! ). Mais, évidemment, « Grand V » n’a pas dit son dernier mot. Il est sur la piste d’un lot de vélos qui doit arriver prochainement dans une boutique … Cyclistes ? Mora mora … doucement, mais bientôt peut-être …

En attendant, 10 jours étaient écoulés, nous étions toujours piétons.

« Grand V » est plein de ressources, plutôt têtu et relativement impatient. 10 jours sans véhicule personnel, c’est bien trop long pour lui. Parallèlement, il cherchait donc un 2 roues. Et de façon relativement simple, même si il a fallu passer une journée complète à actualiser les papiers de carte grise, vignette, facture et assurance ; il a acheté une petite moto de 50cm3.

Après 2 semaines et l’achat de 3 casques, nous voilà donc motocyclistes !

Nous n’avons pas choisi de casque « malgache ». Nous avons préféré des modèles classiques plutôt que les casques de chantier, casquettes en cuir, bonnets que certains motocyclistes portent souvent..

Par contre nous utilisons notre véhicule « à la malgache », c’est à dire en véhicule 3 places.

Evidemment, dès notre première sortie, nous avons été arrêtés par la police … Je ne portais pas de casque et nous sommes vazahas…. Nous l’avons bien cherché, nous avons payé une amende.

Ensuite, nous sommes sortis de nuit, et comme le dit « Grand V » : « La nuit tous les vazahas sont gris ». Pas de contact avec la maréchaussée.

Aujourd’hui nous avons fait un grand tour, en plein jour. Nous avons été arrêtés. Mais vazahas, à trois, avec des casques et les papiers en règle = pas de problème !

Donc … ça roule pour nous !