Nous avons profité de la présence de « vahinys » (invités ou visiteurs en malgache) chez nous pour découvrir des lieux touristiques tous proches. Ainsi, le jeudi 29 mars, jour férié en souvenir des martyrs de 1947, nous sommes partis à la découverte du lac sacré.
Après 30 minutes de piste poussiéreuse, parcourue dans le coffre d’un 4×4 ou à moto, nous sommes arrivés dans un lieu très tranquille. Un guide nous a accueilli pour nous donner des explications sur le lieu. Ce monsieur semblait plutôt âgé, son élocution était parfois hasardeuse, un peu comme son français. Il était accompagné d’un plus jeune possédant une meilleure maîtrise du français mais un peu ronchon. « Allez, on y va, on y va ! » disait-il régulièrement, en râlant, lorsqu’il trouvait que nous traînions un peu. Ce duo ne manquait pas de piment et nous a valu quelques rigolades au milieu des informations intéressantes de la visite.
Le petit lac Mangatsa est un lieu sacré de la culture sakalava. A cet endroit se trouvaient des sables mouvants dans lequel un zébu appartenant au roi de la région Boeny a été emporté. Juste après, l’eau de la mer aurait rempli le trou, apportant avec elle des poissons : des capitaines, des carpes royales et des anguilles (de mer ? ). L’eau de ce lac est étonnamment claire, dans de belles nuances de vert et bleu. Les fadys interdisent la pêche et la baignade, les poissons qui y barbotent sont énormes. Au bord du lac, deux arbres, l’un mâle, l’autre femelle, sont entourés de tissus rouges, blancs et verts. Des familles viennent ici, faire des vœux en faisant des offrandes : des assiettes sont déposées au pied de l’arbre femelle, contenant des pièces, du miel, du pain, de la viande de bœuf pour nourrir les poissons.
Lorsque le vœu est exaucé, les croyants reviennent pour remercier, nouent des tissus rouges et blancs autour des arbres (des tamariniers…. Voir l’article sur Ankarafantsika) et font un sacrifice de zébu par exemple. Sur le tronc de l’arbre « mâle », il y avait encore des traces de sang ! Nous n’avons pas pu assister à ces cérémonies car le jeudi est « fady » comme le mardi. Mais j’aimerais bien y revenir pour voir.
Notre guide nous a mené vers un petit muret en pierre sous lequel loge une murène (ou une anguille ?). Et il nous a dit : « Si elle sort, c’est que vous êtes de bonnes personnes. Une mauvaise personne, même avec beaucoup de viande, ne réussit pas à faire sortir le poisson. » Heureusement pour nous, le poisson est sorti et s’est même laissé photographier ! Pourtant nous n’avions pas d’en-cas à lui donner, jeudi oblige !
Ensuite, nous avons marché un peu et nous avons croisé de beaux sifakas couronnés, bien habitués aux visiteurs car ils se laissent caresser et nourrir. Moment magique pour « Petit V » que d’approcher de si près ces grosses peluches. C’est vrai qu’ils sont attendrissants ces makis. Cette espèce en particulier avec son agilité spectaculaire dans les déplacements !
Notre circuit s’est poursuivi au pied du baobab Bozy Be (la grand-mère). Un arbre sacré, appelé aussi l’arbre aux mille branches, avec des racines solides et un tronc si large qu’il est impossible d’en faire le tour avec les bras !
Notre journée s’est terminée à Antsanitia, un village de bord de plage tout proche. Nous avons choisi nos poissons frais et puis une dame les a cuisiné (grillés ou en sauce) pour nous. Un repas simple et délicieux ! Comme souvent à la plage, le temps d’attente est conséquent avant de manger mais heureusement les baignades rafraîchissantes et les balades aident bien à patienter.
C’est agréable les jours fériés …
Et voici une petite vidéo souvenir, créée par « Petit V ».
Superbe le montage. ❤
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bravo Petit V !
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Jai adoré,comme d’habitude. Merci!
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